atelier "cHOEUR POPULAIRE"
L'atelier «CHŒUR POPULAIRE» rassemble des citoyen·ne·s autour des chants qui parcourent les spectacles de En Cie du Sud.
Les chants abordés permettent aux participant·e·s de chanter, de leur place de spectateur·rice·s et sans obligation, à des moments précis avec les comédien·ne·s. Et ainsi, de créer un réel lien entre l’œuvre théâtrale et les citoyen∙ne∙s.
L'atelier est accessible à tou·te·s sans prérequis.
Le chant est un médium qui permet d’aller à la rencontre d’un large public. Sa transmission est directe, immédiatement communiquée. Il a la capacité de fédérer, car ce sont les sons et les émotions partagées qui importent. C’est pourquoi En Cie du Sud mène depuis plusieurs années des ateliers chant pour rencontrer et sensibiliser son public. Au fur et à mesure, sa méthodologie s’est affinée et les membres de la compagnie ont pris conscience que la richesse des échanges résidait aussi dans le partage d’une représentation d’un de leurs spectacles. Avant cela, elles·ils étaient sollicité·e·s pour mener des ateliers avec pour finalité une «présentation publique» des chants travaillés. Cette obligation de résultat provoquait une sorte de blocage chez les participant·e·s qui ne souhaitaient pas se «produire en public». Dès lors, En Cie du Sud propose des ateliers sans obligation de résultat, mais en lien avec son travail. Il s’agit à la fois de permettre aux participant·e·s de prendre part activement à un projet artistique, mais aussi de rappeler aux artistes qu’elles·ils sont avant tout des citoyen·ne·s.

L'atelier CHOEUR POPULAIRE #2 débutera en septembre.
CHOEUR POPULAIRE #1
Centre Culturel de Herstal (février/mars 2023)
Le premier atelier «CHŒUR POPULAIRE» a réunit 82 citoyen·ne·s de 10 à 73 ans à l’occasion du spectacle MONTENERO. Le résultat a été présenté le 31 mars et 1er avril 2023, en clôture du projet «Femmes en résistances» du Centre culturel Herstal.

LABO#4 - ATELIER chant
Les prémices de l'atelier "Choeur populaire"
CPAS de La Louvière (2021)
En amont de la tournée à La Louvière, En Cie du Sud a travaillé avec un groupe de femmes de la région, issues notamment des ateliers du CPAS de La Louvière. La compagnie a réalisé des ateliers répartis sur cinq semaines autour des chants des spectacles Montenero et Les Fils de Hasard...
L’important, au-delà du travail sur la mélodie et les textes, était de chanter ensemble, en groupe.
De manière générale, les chants appris sont en italien. En Cie du Sud a développé une méthode de travail facilitant l’apprentissage des textes par des personnes non-italianophones. Cette technique est notamment basée sur la phonétique. Au terme de ces ateliers, les participant·e·s ont les bases et repères pour pouvoir chanter, à des moments précis des spectacles, avec les comédien·n·es.
Témoignages :
- Je suis animatrice chez «Vie Féminine» et on avait déjà fait des petites chorales. Mais là ce qu’on trouvait vraiment particulièrement intéressant c’est que ça visait aussi à mettre en valeur l’histoire des femmes en lien avec l’immigration italienne. C’est pour ça aussi qu’on voulait participer pour mettre en avant ces histoires de femmes qui sont trop invisibilisées. (Julie Masure)
- On retrouve le plaisir du chant et sans gêne et sans avoir peur du ridicule parce qu’il nous donne des bases, un tant soit peu. Et c’est vrai qu’on prend plaisir à ça. On se regarde, on ne se juge pas. On fait ça dans la joie et la bonne humeur. On a des bons professeurs. J’invite tout le monde à venir à cette chorale. (Concetta Magri)
LABO#3 - ATELIER CHANT
Les prémices de l'atelier "Choeur populaire"
Bibliothèque de Fétinne - Liège (janvier-février 2017)
Dans le courant des mois de janvier février 2017, un groupe d'appre-nants FLE de la Bibliothèque de Fétinne accompagné de 3 personnes francophones ont participé à 5 ateliers chant, avec Valérie Kurevic et Martine De Michele ("En compagnie du Sud"). A l'annonce des ateliers, les participants étaient un peu décontenancés et réticents car ils n'avaient jamais chanté de leur vie. Je bousculais un peu leurs habitudes et amenais une activité inédite dans le cadre des tables de conversations du vendredi après-midi. Malgré leurs a priori, ils ont joué le jeu et très vite, ils ont pris beaucoup de plaisir à partager en groupe ces moments chantés. Dès le début, ils savaient que les chants qu'ils travaillaient faisaient partie du spectacle "La rive" de la troupe "En compagnie du Sud" . Cette pièce parle des ruptures de la vie telles que le burn-out et l'immigration. Ces thèmes ont été abordés à différentes reprises, au cours des ateliers. En tant qu'animatrice, j'ai pu observer tout au long du processus que les participants ont pris beaucoup de plaisir lors des activités, qu'ils ont adoré se dépasser, qu'ils sont devenus de plus en plus en complices entre eux et par conséquent, le groupe s'est soudé dans ce projet commun. Malgré la difficulté de chanter dans des langues qui leur sont complètement étrangères (patois italien et africain), ils ne se sont pas démotivés et se sont accrochés. Le jour du dernier atelier dans le cadre du Festival de Liège, le groupe est allé voir le spectacle "La rive". Lors de la représentation, les participants semblaient fort intéressés par le jeu des comédiennes, même si le niveau de langage était trop élevé pour eux. Au moment où les actrices ont chanté les textes appris lors des ateliers, ils se sont mis a chanter de leur place de spectateurs avec beaucoup d'entrain et de fierté. Je fut également surprise par le chant du mari d'une des participantes qui se retrouvait à chanter en cœur avec nous "Wirira" en langue africaine, alors qu'il n'avait pas participé aux ateliers. Son épouse devait probablement répéter avec lui à la maison.
Lorsque je repense à ce soir du 17 février 2017, mon impression est que nous avons vécu un moment suspendu et magique où les participants et les chanteuses vibraient et se répondaient en chœur. Au terme de cette soirée, tous étaient enthousiastes, heureux, et fiers d'avoir participé à ce projet. Une expérience inoubliable pour chacun de nous ! Les échos ont été très élogieux ! Une belle manière d'appréhender une œuvre théâtrale !
Tonia FUOCO
Animatrice-formatrice
Service de la Lecture publique| Ville de Liège
Bibliothèque de Fétinne
LABO#2 - Lecture/interviews
USINE DE FEMMES
d'après M-F. Bied-Charreton
Avec : Martine De Michele, Florelle Naneix, Nancy Nkusi
(2019)
Chronique d’une «établie» d’usine. A la fin des années 60, ils furent beaucoup à choisir de vivre aux côtés des ouvriers, leur insufflant l’idée révolutionnaire. On les a appelés «les établis».
LABO#1 - Atelier chant
Les prémices de l'atelier "Choeur populaire"
GAFFI (Groupe d'Animation et de Formation pour Femmes Immigrées)
Bruxelles (janvier-mars 2016)

Dans la continuité des spectacles Montenero et La Rive, crées sur base de témoignages recueillis auprès de femmes, nous avions l’envie de poursuivre les rencontres avec d’autres personnes, prioritairement des femmes, immigrées ou non. Notre médium principal est le chant car il donne aux spectacles une dimension transversale qui permet de raconter et de transmettre des émotions en lien avec les témoignages. Le chant est un médium qui nous permet notamment d’aller à la rencontre de personnes qui ne maîtrisent pas la langue française.
Notre proposition artistique vise à renforcer le vivre ensemble et l’intégration, la rencontre de l’autre dans sa différence et la richesse qu’elle contient. Le chant rassemble par son caractère universel et peut se révéler être un outil puissant de cohésion sociale.
Lors des représentations de Montenero au Théâtre National Wallonie-Bruxelles (Mars 2014), nous avons développé une opportunité de rencontre avec des associations locales, notamment le GAFFI et le CPAS d’Uccle. Dans ce cadre, nous approchions un public précarisé et le succès de la démarche nous a conforté dans l’idée que nous pourrions nous adresser à des publics mixtes.
Notre travail artistique est toujours ancré dans le réel, grâce aux témoignages que nous utilisons mais aussi, grâce aux ateliers que nous mettons en place autour des créations. Ce travail nous permet de créer du lien avec des publics ciblés et de ramener nos productions vers un public plus large. Notre travail demeure sans cesse vivant car il est constamment nourri d’expériences vécues.
La proposition faite au Gaffi : travailler le chant avec un groupe de 10 personnes. Nous étions accompagnées par une formatrice du Gaffi, elle-même compétente en chant.
Chaque séance (1h30) proposait, après échauffement, de découvrir et de s’approprier un chant, issu du répertoire de La Rive ou de Montenero.
Les 2 dernières séances ont été dédiées à une représentation en comité restreint (proches et familles des participants) qui s’est déroulée le 10 mars 2016 au Centre sportif et culturel Pôle Nord à Bruxelles.